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12 Échafaudages 1 : la notion de « personne » , le genre & l’accord, les verbes au présent


Moi, je

« Moi, personnellement, je pense que . . . . » C’est une phrase centrée totalement dans « mon » point de vue. Comment est-ce que vous allez vous exprimer ? Il vous faut utiliser vos pronoms, comme moi, je, etc.

Tout comme en anglais, le français utilise les noms et les pronoms pour indiquer les sujets et les objets des actions verbales. On les identifie généralement par leur « personne », c’est-à-dire le rapport au locuteur ou narrateur principal de l’énoncé.

Stick figure man made out of ovals and circlesLa première personne, c’est moi ( je ) et nous ( puisque nous, c’est moi et toi ou moi et quelqu’un d’autre ).

Drawing of hand pointing at you, the audience.La deuxième personne, c’est toi ou vous : les personnes ou entités à qui je m’adresse en rapport dialogique.

A variety of media icons and symbols on an ipad that a person is holding.Dans la troisième personne, il s’agit de l’autre, ni moi, ni toi : quelqu’un ou quelque chose dont on parle ou écrit ( il, elle, iel, ol, ul, on, ils, elles, iels, etc. ). Aux USA et au Canada, il est poli d’offrir aux autres les pronoms de troisième personne que vous préférez pour indiquer votre genre. On explique ses pronoms ci-dessous.

 


Le genre

Qui que ou quoi que ce soit, tous et tout sont toujours « genrés » en français linguistiquement. Mais, il faut séparer le genre linguistique des notions du genre social. Selon la ONU, on distingue « entre genre grammatical, « genre » en tant que construction sociale (comportements ou aptitudes considérés comme masculins ou féminins dans une société donnée à un moment donné de son histoire) et sexe (biologique). Ainsi, les caractéristiques anatomiques et physiologiques renvoient au sexe. Le fait de considérer que les femmes sont plutôt littéraires et les hommes plutôt scientifiques relève du genre. »[1].

Le genre de ces noms et pronoms reviennent du latin, la langue de base des langues romanes ( « Romance languages » ) et qui avait trois formes : le masculin, le féminin et le neutre. En français, le neutre a disparu au Moyen Age ( ce que l’on appelle l’ancien français ).

Protestors holding the sign "My gender is non-binary"
Julie Missbutterflies
cc logo
Attribution-ShareAlike 2.0 Generic (CC BY-SA 2.0)

Mais, de nos jours où l’on reconnaît l’exclusion historique et linguistique des gens qui sortent de la dichotomie mâle/femelle,  l’importance de l’inclusivité dans la langue française s’annonce petit à petit. Bien que ceci ne se trouve pas dans tous les pays et cultures francophones, on voit la naissance de la parole inclusive et l’usage de pronoms non-binaires et transgenres. Il est poli dans ces régions de demander aux autres leurs pronoms préférés.

Cette personne canadienne explique la question de genre selon ses propres expériences et son identité.

 

Voici une infographie canadienne à ce sujet :

Pronoms neutres et genrés ( Toronto, CA )
( tiré d’ici )

Et voici un podcast au sujet :

LA GRANDE TABLE IDÉES
En a-t-on vraiment fini avec le genre ?
On disait les critères de genre obsolète mais à en croire les 50 000 répondants du questionnaire « Et maintenant ? », que notre invité Christophe Nick a analysé, il semblerait que le genre est encore de beaux-jours devant lui.
Écouter (32 min)
En vue de poursuivre l’anti-sexisme et l’inclusion de tous, on doit faire attention à sa parole pour éviter autant que possible les usages sexistes et privilégiants. Ces exercices offerts par l’ONU aident à repérer et effacer des locutions non-inclusives.
Et maintenant, à vous ! Quels sont vos pronoms en français ? N’oubliez pas de les confirmer auprès de votre professeur.e et vos camarades de classe.

Pour aller plus loin :

Cet article en anglais explique comment les langues que nous parlons influencent nos perceptions de genre. Certaines langues genrées renforcent des idées dites sexistes. D’autres langues, telles que l’indonésien, le finlandais et le mandarin sont sans genre.

“From Mouth to Mind: How Language Governs our Perception of Gender” en Discover Magazine.

Après l’avoir lu, essayez de répondre à haute voix aux questions suivantes.

  • Quelle est la différence entre le sexe et le genre ?
  • Trouvez-vous l’anglais sexiste ? Quels problèmes de genre repérez-vous dans la langue anglaise ? Y a-t-il des moyens de les rendre moins sexistes ?
  • Et le français ? Comment est-il par rapport aux questions de genre et du sexisme ? Y a-t-il des efforts pour ou contre l’inclusivité LBGTIQ en ce qui concerne la langue française ? Dans quels pays se trouvent ces efforts ?

 

On peut suivre d’autres leçons sur les pronoms dans un chapitre spécial de l’Atelier, surtout la première personne ( je, me, moi ), basées dans la chanson « Je veux » de l’artiste Zaz.  Le choix de cette chanson relève de la curation d’un.e étudiant.e d’un cours de français intermédiaire récent Le module qui la soutient vise surtout les pronoms disjoints (  comme moi et toi ), la prononciation du son /wa/ et la syllabation française, et la particule « en », pronom et préposition, et sa prononciation.  Amusez-vous-en bien si cela vous tente ! Si la module ne vous tente pas, on vous offre quand-même la chanson comme petit interlude.

 

 


Les noms, les adjectifs et l’accord

On a déjà constaté que le français est une langue genrée à partir de son évolution du latin.  Le latin contient trois genres : le masculin, le féminin et le neutre. En plus, c’est une langue déclinée, ce qui veut dire que chaque nom ou pronom change de forme selon son rôle dans la phrase ( sujet, complément d’objet direct ou indirect, etc. ) ou selon l’époque où il est rentré dans la langue ( la Renaissance a vu la création de beaucoup de vocabulaire basé sur le latin classique, par exemple ). Heureusement, le français moderne n’a pas gardé ces déclinaisons, mais on y voit des traces dans certains vocables qui affichent deux formes différentes ( roi/royal ↔ régalien ou copain ↔ compagnon ). Néanmoins, le français courant reste tout à fait marqué par le genre des mots. Ainsi, les enfants francophones apprennent le genre de chaque mot dès le premier jour de leur entrée dans le monde acoustique. Après tant de répétitions en famille suivies de plein d’exercices à l’école, le genre des mots s’insinue dans leur fond linguistique et culturel à un niveau quasiment inconscient. En plus, des dispositions mentales s’établissent par moyen desquelles une personne francophone sait transférer le genre d’un groupe sur ses semblables. On voit un phénomène similaire en anglais auprès la conjugaison des verbes comme write/wrote, speak/spoke, par exemple. On les apprend par l’expérience; puis, l’école renforce les règles.

Pour ceux qui parlent d’autres langues romanes ( l’espagnol, l’italien, le romanische ), la plupart des genres des substantifs restent les mêmes puisqu’elles sont toutes dérivées du genre latin. Mais pour ceux qui ont une langue maternelle non-romane, comment peut-on apprendre le genre de tant de nouveau vocabulaire ?

Voici un ‘truc’ d’une prof de français en France.  Elle suggère d’apprendre les nouveaux substantifs dans une phrase qui montre le genre du nom : une petite maison (f) ou un homme nerveux (m). Parfois, il vaut la peine de marquer le vocabulaire en couleurs pour distinguer le masculin du féminin ( l’usage du rose et du bleu n’est pas obligatoire ! ). Rassurez-vous qu’il reste un certain nombre de substantifs qui posent des problèmes, même aux Francophones : on peut les voir ici.

Néanmoins, il y a aussi certaines catégories qui rendent la distinction plus facile et automatique :

Le masculin

The Periodic Table in french
By Tableau_periodique_base.svg: Cdangderivative work: Cdang (Tableau_periodique_base.svg) [CC BY-SA 3.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)]

Les métaux = masculin ( du fer, du zinc, etc. )

Les arbres =masculin ( un bananier, un sapin, etc. )

Les jours et les saisons =masculin ( le lundi, le printemps )

Les couleurs = masculin (le rouge, le bleu, le blanc )

les langues =masculin ( le français, le chinois, l’arabe )

Les noms en -ail =masculin ( l’ail, le travail, le portail )

Les noms en -ieul et uiel =masculin ( l’accueil, le fauteuil )

Les noms en -ant =masculin ( un chant, un restaurant )

Les noms en -isme =masculin ( le séisme, le capitalisme, l’égoïsme, le communisme )

Les noms en -ament et -ement =masculin ( le testament, le développement )

Les noms en -oir =masculin ( le soir, le miroir, le boudoir )

La plupart des noms en -on, -illon, -is, -in, -as, -ou, -a, -o, -et, -r, -g, -c, -al, -eau, -aire, -age, -able =masculin

Le féminin

Certains aides-mémoire pour les mots toujours ou presque toujours du genre féminin suivent :

Pink car in the snowLes voitures = féminin ( une VW, une Peugeot, une Mercedes )

Les sciences, études, disciplines= féminin ( la science, la biologie, la philosophie )

Presque tous les noms en -elle, -esse, -ette, -ille, -aille = féminin ( une prunelle, une princesse, une taille )

Presque tous les noms en -gion, -tion, -xion = féminin (une région, une négation, une connexion )

Beaucoup des noms en -ure, -ise, -ison, -ade, -aine, -aie = féminin ( une douzaine, une comparaison, une parure)

Pour des information supplémentaires sur le nom et son genre, on peut s’y adresser.

Pour pratiquer ces genres, on peut bien se diriger aux exercices du même site.

Le nombre : le singulier et le pluriel

Mandala des noms au pluriel
image tirée de http://www.ressources-pedagogiques.be/le-pluriel-des-noms-mandala/#comment-21766

Parfois on décrit les choses au singulier parfois au pluriel, Typiquement la forme offerte dans les dictionnaires, est  au singulier. Pour former le pluriel, tout comme en anglais, on rajoute le plus souvent un -s à la fin du nom. Néanmoins, pas du tout comme en anglais, on ne prononce pas les -s finals, sauf parfois en liaison avec une voyelle ou h muet qui le suit. En plus, tout comme en anglais, certains mots ou terminaisons nécessitent une forme au pluriel différente.

Exemples des formes au pluriel avec -s final Exemples d’exceptions des formes au pluriel avec -x final
le livre → les livres

un garçon → des garçons

la table →les tables

une fille → des filles

le bureau → les  bureaux

un bijou → des bijoux ( voir la chanson de Zaz ! )

un  cheveu → des cheveux

un animal → les animaux

Cett​e vidéo présente une comptine qui aide les petits francophones à apprendre les formes au pluriel des mots qui terminent -ou ( comme bijou, hibou, etc. ) en français. Il est intéressant de voir comment les jeunes francophones apprennent leur langue, n’est-ce pas ? Comparez cette comptine à celles que vous connaissez dans votre langue maternelle.

Il y a des mots où un « l  » final se transforme en « u » que vous connaissez déjà, comme à+le → au, ou bien de+le → du. Au pluriel, vous savez déjà que à + les →  aux. Alors,  cheval au pluriel, c’est chevaux. Par contre, il y a des exceptions, par exemple, l’adjectif final : on passe ses examens finals à la fin du semestre. On détaille la formation des adjectifs en ce qui suit ce petit quiz.

 

Puisque l’adjectif s’accorde au genre du substantif qu’il qualifie, la plupart des adjectifs ont des formes masculines et féminines, au singulier et au pluriel. On peut les regrouper en cinq catégories :

Masculin au singulier Féminin au singulier Masculin au pluriel Féminin au pluriel
1 grave

sévère

facile

grave

sévère

facile

graves

sévères

faciles

graves

sévères

faciles

2 masculin

commun

masculine

commune

masculins

communs

masculines

communes

3 bon

ancien

bonne

ancienne

bons

anciens

bonnes

anciennes

4 actif

travailleur

conservateur

sérieux

 

active

travailleuse

conservatrice

sérieuse

 

actifs

travailleurs

conservateurs

sérieux

 

actives

travailleuses

conservatrices

sérieuses

 

5 beau/bel

vieux/vieil

belle

vieille

beaux

vieux

 belles

vieilles

Exercice de réflexion

Constatez la « règle » de chaque catégorie. Par exemple, dans la première les formes restent les mêmes au masculin et au féminin et au pluriel on ne rajoute qu’un « s » final. Normalement, ce sont les adjectifs qui se terminent déjà en «e», comme grave, facile, difficile, rouge, etc.

La deuxième catégorie :  ?

La troisième catégorie :  ?

La quatrième catégorie :  ?

La cinquième catégorie :  ?

Pour aller plus loin, voici des liens à d’autres exercices sur la formation des adjectifs et leurs genres :

 

Travaux pratiques sur la description des gens

Il y a deux possibilités de travailler la description. La première se trouve à Bonjour de France. Cet exercice est suivi d’un autre où il s’agit des personnes célèbres francophones. Ces TP sont assez faciles au niveau débutant.

La deuxième vient d’une exposition d’art du Musée des Beaux Arts de Virginie ( VMFA ) à Richmond en Virginie : vous aurez le portrait en photo dont faire une description assez détaillée de la personne imagée.  Les indications et un modèle offert par la professeure se trouvent ici.

Veuillez décrire la personne qui vous serez assignée selon le modèle lié ci-dessus. Voici des suggestions de détails à rédiger.

Governor Gordon Stettinius (VMFA)
  • Son visage ( rond, carré, long, etc. ), les cheveux ( blonds, en broussaille, en dreadlocks, en tresses, coupés court, etc. ), les habits ( traditionnels, vieux jeu, très M. cravate, hippie, grunge, etc. ), le nez ( long, crochu, un bec de Cyrano, etc. ), le «look» ou style ( cool, bcbg, ringard, etc. ).
  • Sa personnalité ( sérieuse, frivole, hargneuse, aggressive, douce, simple, etc. )
  • Ses intérêts ( les études, les sports, la came, l’argent, le pouvoir, etc. )
  • Sa carrière ( un cadre, un cowboy, un clown, une vedette de rock, etc. )

Partagez votre description comme prévu par votre professeur.e et selon les instructions de cet exercice.


Le comparatif &  le superlatif

On a souvent besoin de comparer les personnes, les choses, les idées. Bien sûr sans préjugés et sans malice ! Mais comment faire en français ? C’est même plus facile qu’en anglais car on utilise les adverbes « plus » et « moins » pour presque toutes les comparaisons.  Par exemple, voilà trois portables. Le portable blanc est plus proche de moi que les deux autres. Les deux qui sont plus proches sont plus petits que celui au fond.  Alors voici comment faire :

  1. Choix du caractéristique à comparer ( normalement un adjectif ) : proximité, grandeur, nombre, etc.
  2. Usage de plus + , aussi =,  ou moins –  pour comparer.
  3. Ajout du comparateur « que » suivi de l’autre élément de la comparaison.

Par exemple : Les étudiants sont plus nombreux que les professeurs dans la plupart des cours. Il n’y a qu’un professeur mais il y a vingt (20) étudiants ! 20 > 1, n’est-ce pas ?

Les étudiants sont souvent moins âgés que les profs ! ( Profs = 40 ans, étudiants = 20 ans, donc 20 < 40 ).

Parfois certains étudiants sont aussi âgés que le professeur.

Le français est plus facile que l’anglais en ce qui concerne le comparatif, n’est-ce pas ?

Toutes les autres règles d’accord ( genre, nombre ) restent intactes.

Le seul comparatif qui posera peut-être des problèmes, c’est bon.ne.s–tout à fait comme en anglais (good, better). Une note de A est bonne. Une note de A est meilleure qu’une note de B, C, D, et bien sûr, qu’une note de F. Un cours de français est meilleur qu’un cours d’une autre langue  ( !–oh là là on frôle les préjugés ! ).

Le superlatif cherche à exprimer le comble ou le nadir des qualités ou nombres d’un groupe,  ce qui est le plus grand, le moins noicif, etc. . On change légèrement la formule :

  1. Choix du caractéristique dont trouver le comble ou le nadir ( normalement un adjectif ) : proximité, grandeur, nombre, etc.
  2. Usage de le/la/les  plus + ou le/la/les moins – pour en sortir la supériorité.
  3. Ajout de la préposition « de » suivi du groupe auquel cette personne, endroit ou chose dépasse.

Ainsi, l’iPhone blanc est le plus proche des trois téléphones dans l’image en haut. Il est aussi le plus clair des portables (les deux autres sont noirs).  Les étudiants sont presque toujours les personnes les plus nombreuses du campus ( professeurs, gestionnaires, ouvriers ).  Peut-être dans votre cours de français, le professeur est la personne la plus âgée de la classe entière. Mais, il n’est pas sans doute la personne la moins âgée de tous.

Pour  aller plus loin dans cette affaire du comparatif et superlatif, on peut se diriger vers ce site.

Et pour pratiquer, voici un assez bon exercice.


Les verbes

Que savez-vous déjà ?

Vous devez savoir déjà que les verbes français changent selon leur groupe de conjugaison. Par exemple, parler, finir, et vendre se conjugue différemment. Puis, il y a beaucoup de verbes irréguliers.  Essayez de voir si vous vous rappelez ces trois grandes catégories des verbes !

Pour communiquer couramment en français, il faut utiliser rapidement des verbes avec le sujet approprié ( c’est-à-dire, de conjuguer les verbes ). On essaie ici de vous offrir des stratégies pour accumuler une facilité et rapidité verbale. Pour ceux qui d’entre vous qui apprennent mieux en comprenant la structure, on y explique le système des verbes. Au contraire, pour ceux d’entre vous qui apprennent mieux en pratiquant, sautez aux tableaux pour réviser les formes et de les pratiquer. Il y a tout en bas, des liens à des explications, exercices, images, tableaux tirés du monde éducatif francophone. Mais, si vous avez toujours du mal à bien retenir vos verbes, consultez votre professeur.e ou un tuteur au campus ! Enfin, le web est bourré de vidéos YouTube, des blogs, des sites libres et payants, et des apps qui vous offrent une multitude d’opportunités de perfectionner votre verbosité ( jeu de mots minable !)

Le Système verbal

Tous les verbes sauf être et avoir se regroupent sous trois catégories d’après leurs infinitifs : ceux comme parler, ceux comme finir; toutes les autres terminaisons ( -re, -oir, -ir irrégulier, et aller ). Dans les cours du français élémentaire, on enseigne être et avoir dès les premières classes. Les verbes du premier groupe (-er ) sont les plus fréquents ( 95% ou quelques 6000 verbes ), le deuxième ( -ir ) à  3 % ( 300 verbes ), le troisième à  2 %.  Ceux du premier groupe sont les plus faciles à conjuguer car leurs formes sont très régulières, n’ayant que peu de changements orthographiques ( par exemple, préférer –> je préfère, appeler –> j’appelle, manger –> mangeons, commencer –> commençons ). Le deuxième groupe se distingue par l’infix -iss  ( je finis –> nous finissons ). Le troisième groupe est le moins nombreux mais compte quatre sous-groupes plus les verbes aller ( qui n’est pas d’ailleurs du premier groupe malgré son infinitif en -er ), être et avoir. Ce troisième groupe comprend quatre sous-groupes dont

  1. Les verbes terminés en -IR ( comme mourirvenir dont les voyelles se diphthonguent );
  2. Les verbes terminés en -OIR (comme pouvoir, recevoir);
  3. Les verbes terminés en -RE (comme rendre, prendre )
  4. Aller qui, malgré son –er, fait partie du troisième groupe et on y ajoute aussi être et avoir.

En ce qui concerne la fréquence, il y a 50 verbes qu’il faut savoir utiliser et conjuguer dans les temps et modes les plus importants ( le présent, l’imparfait, le passé composé, le futur, le conditionnel ).  Les voici :

Les 50 verbes les plus fréquents dans le français courant
Rang À l’écrit À l’oral
1 être être
2 avoir avoir
3 faire faire
4 dire dire
5 pouvoir aller
6 aller voir
7 voir savoir
8 savoir pouvoir
9 vouloir falloir
10 venir vouloir
11 falloir venir
12 devoir prendre
13 croire arriver
14 trouver croire
15 donner mettre
16 prendre passer
17 parler devoir
18 aimer parler
19 passer trouver
20 mettre donner
21 demander comprendre
22 tenir connaître
23 sembler partir
24 laisser demander
25 rester tenir
26 penser aimer
27 entendre penser
28 regarder rester
29 répondre manger
30 rendre appeler
31 connaître sortir
32 paraître travailler
33 arriver acheter
34 sentir écouter
35 attendre laisser
36 vivre entendre
37 chercher rentrer
38 sortir commencer
39 comprendre marcher
40 porter regarder
41 entrer rendre
42 devenir revenir
43 revenir lire
44 écrire monter
45 appeler payer
46 tomber chercher
47 reprendre jouer
48 commencer paraître
49 suivre attendre
50 montrer perdre

( tiré d’ici )

Si vous préférez les considérer en vidéo, les voici.

Pour interagir au niveau Intermédiaire Bas (B1), la capacité d’utiliser la plupart de ces verbes au présent sans trop chercher ses formes est typique. Les conjuguer au passé composé, imparfait, futur et conditionnel montre des compétences croissantes qui tendent vers le niveau avancé.

Et puis cette petite vidéo explique la conjugaison du premier groupe ( -er)  au présent des verbes au sujet « je », c’est-à-dire la première personne au singulier.

Pierre nous raconte les formes de la première conjugaison :

Et voici la conjugaison des verbes des 2me et 3me groupes :

Mais comment les manipuler d’une manière automatique ?  Bien sûr, il faut les pratiquer, et par écrit et oralement. Faites les répétitions à haute voix, surtout en petit dialogue :

  • Tu pars ?              Oui, je pars tout de suite.
  • Tu finis ?              Oui, je finis en ce moment.
  • Je te dérange ?    Enfin, oui, tu me déranges un peu !
  • Peux-tu venir ?    Oui, je peux.
  • Tu viens ?             Non, je ne viens pas.

Assez souvent, les formes je-tu s’écrivent et se prononcent le même. Seuls les verbes être, avoir, aller montrent des formes différentes :

  • Tu es là ?              Oui, je suis ici.
  • Tu as la clé ?        Oui, je l’ai.
  • Tu y vas ?              Non, je n’y vais pas.

Voici un tableau des verbes modèles des trois groupes verbaux :

Groupe 1 -ER Infinitif Présent  imparfait (ais, ait, ions, iez, aient) participe passé futur (ai, as, a, ons, ez, ont)
trouver trouve/trouvons trouv-ais / trouv-ions trouvé trouver-ai
manger mange/mangeons mange-ais/mang-ions mangé manger-ai
Groupe 2 – IR finir finis/finissons finiss-ais/finiss-ions fini finir-ai
Groupe 3  

-RE

 

entendre

 

entends/entendons

 

entend-ais/entend-ions

 

entendu

 

entendr-ai

prendre prends/prenons pren-ais/pren-ions pris prendr-ai
-OIR vouloir

pouvoir

veux/voulons

peux/pouvons

voul-ais/voul-ions

pouv-ais/pouv-ions

voulu

pu

voudr-ai

pourr-ai

-IR sentir

venir

sens/sentons

viens/venons

sent-ais/sent-ions

ven-ais/ven-ions

senti

venu

sentir-ai

viendr-ai

 

ALLER

 

aller

 

vais/allons

 

all-ais/all-ions

 

allé

 

ir-ai

Voici un petit auto-quiz rapide à la première personne (je). Si vous ne réussissez pas à 75% ou plus, il vaut la peine de réviser la leçon ci-dessus.

Pour en apprendre plus et pour pratiquer, allez aux sites :

Pendant votre première curation et votre première conversation TalkAbroad, vous allez utiliser beaucoup les formes des pronoms personnels, les noms, les adjectifs, et les verbes communs appris dans ce présent chapitre. Revenez souvent à ces échafaudages pour soutenir vos travaux et pour vous préparer.


  1. https://www.un.org/fr/gender-inclusive-language/guidelines.shtml
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