Unité 1
Dans cette première unité, nous nous concentrons sur notre « moi ». On se questionne, s’explore, s’identifie, se vante, et surtout, on s’aime. Et on aime bien son côté francophone qui est en train de devenir une partie intégrale de son être.
Question de base : Qui suis-je ?
Simone de Beauvoir a écrit :
« On ne naît pas femme, on le devient. »[1]
Dans un sens, c’est le cas quelque soit nos circonstances sexuelles, biologiques, sociales, culturelles : il faut devenir la personne que l’on sera en passant par son matériel génétique, son héritage familial, son éducation en famille et à l’école, et peut-être surtout par ses amitiés et ses influences sociales et culturelles. Dans cette Première Unité, nous abordons, alors, les questions fondamentales de l’identité.
Nous explorerons qui nous sommes, comment nous sommes arrivés à nous identifier, ce que c’est que ce « moi » qui nous exprime couramment, et qui nous deviendrons par la suite de nos études, nos expériences et les chemins variés que nous poursuivrons d’un jour à l’autre. Puisque nous nous retrouvons dans un cours de français, nous allons bien sûr entamer la question de notre identité francophone, une intersectionalité interculturelle car l’étude d’une langue étrangère rajoute une dimension biculturelle qui—même si on décide d’abandonner l’étude de cette langue plus tard—continuera toujours à nous informer d’une façon ou d’une autre.
Et pour aborder différemment cette question . . .
Pour aller plus loin
Pour se décoloniser au niveau identitaire, les Francophones d’outre-mer cherchent de plus en plus à se distancier des effets et des marques de leur effacement culturel effectués par l’imposition des prénoms français sur les populations autochthones ou bien celles arrachées de leur pays. Un moyen c’est de rejeter les prénoms de racine héxagonale pour ceux qui renvoient aux vrais ancêtres. Un groupe en Facebook offre des podcasts qui explorent des possibilités nominatives hors celles de « nos ancêtres les Gallois » . Veuillez sonder leurs prénoms à ces liens :
D’où vient votre prénom ? Tant que votre identité change ces jours-ci, pensez-vous à changer de prénom ? Vous aiderait-il de rajouter un sobriquet francophone pour mieux apprendre le français ? Pourquoi ou pourquoi pas ? Si oui, lequel devrait être votre nouveau prénom ?
Objectifs d’apprentissage
À la fin de cette unité, je pourrai :
- me décrire oralement en me servant de circonlocutions quand on ne me comprend pas ( mode interpersonnel ).
- lire des sites biographiques écrits dans un français authentique pour en dégager les points essentiels de la vie d’une personne ( mode interprétatif ).
- écrire une curation de sites francophones sur une personne francophone à qui je ressemble ou voudrait ressembler, tout en expliquant comment et pourquoi ( mode présentationnel ).
- saluer, remercier, et dire au revoir d’une façon polie et correcte (modes interculturel et interpersonnel ).
- Pour une explication de cette phrase, veuillez regarder cette video. ↵
la partie egoïste d'une personne
parler avec une fierté excessive
occupé à
être comme verbe exprime l'existence.
être comme nom veut dire une créature qui existe, ou une âme, son esprit.
peu importe
s'approcher, arriver à,
concepte psychologique et sociologique récent qui voudrait que l'identité d'une personne relève de l'intersection de plusieurs fils biologiques, historiques, génétiques, académiques, sexuels, religieux, etc. etc.